Automne ’23

A Tōkyō, le mois d’octobre est peut-être bien le plus plaisant de l’année. A l’exception de potentiels typhons, le temps est généralement clément avec l’humidité qui s’estompe et les températures qui deviennent confortables. J’ai vraiment apprécié ce mois en 2023, et d’autant plus car il a été l’occasion pour moi d’assister à un concert de mon artiste japonaise préférée, nommée Aoba Ichiko. Novembre fut encore plus mémorable grâce à un voyage familial à Kyūshū, ses merveilleuses images encore fraîches dans ma mémoire des mois plus tard.

Aoba Ichiko live

Aoba Ichiko (青葉市子) est une auteure-compositrice-interprète japonaise, dont je trouve le style de musique assez difficile à décrire. Artiste folk indépendante, elle produit elle-même sa musique acoustique, aux mélodies douces et à l’atmosphère enchanteresse. Elle est notamment connue pour avoir interprété une version de « La Ballade du Poisson-Rêve » du jeu The Legend of Zelda: Link’s Awakening, et a également sorti un album Radio (ラヂヲ) en collaboration avec le célèbre pianiste Sakamoto Ryūichi. Elle faisait la première partie d’un groupe américain à Shibuya en octobre, et nous sommes donc allés l’écouter le temps de quelques chansons, parmi lesquelles « Asleep Among Endives, » « Seabed Eden, »「太陽さん」et「テリフリアメ」。Ce concert m’a rappelé mon adolescence, cet amour que j’avais pour la musique live des mes artistes préférés, et la beauté de ce genre d’évènements. J’ai commencé à écouté Aoba Ichiko durant la pandémie, et le fait de la voir en live à Tōkyō quelques années plus tard avait quelque chose d’irréel et de miraculeux. J’en ai profité pour acheter son livre, un carnet détaillant l’inspiration derrière son album『アダンの風』(Windswept Adan).

Retour à Kyūshū

Mon dernier passage à Kyūshū date de 2018, et ce fut une joie d’avoir l’occasion de retrouver cette île du Sud que j’aime tant, qui plus est en novembre. Je suis ainsi retournée dans la préfecture d’Ōita (dont j’avais découvert une partie du nord-ouest lors de mon visa vacances travail), pour cette fois-ci découvrir sa côte est. Puis nous avons voyagé jusqu’au sud de l’île, dans la splendide et luxuriante préfecture de Miyazaki.

Ōita

C’est ainsi dans la ville de Beppu (別府) que nous avons commencé notre séjour à Kyūshū, ville côtière animée, ayant la particularité d’abriter de nombreuses sources d’eau chaude (plutôt bouillante) appelées « enfers, » et d’offrir ainsi une expérience assez unique, entre vapeurs et odeur de soufre en pleine ville. La visite des enfers ou jigoku-meguri (地獄めぐり) est plutôt inoubliable, et je retiens surtout l’enfer Chinoike (血の池地獄) pour ses couleurs orangées et ses très beaux alentours. J’approuve un peu moins l’exploitation des crocodiles de l’enfer Oniyama (鬼山地獄) en revanche, mais j’en parle plus en détails dans un article dédié à Beppu. A Ōita, j’ai par ailleurs adoré notre découverte de Yufuin (由布院), charmante ville de montagne, ainsi que de l’impressionnante gorge de Yabakei (耶馬渓).

Miyazaki

Au sud de Kyūshū, c’est une verdure luxuriante qui nous accueillit, ornant les éternels monts sur notre chemin en route vers Takachiho (高千穂). Les paysages de cette ville restent pour moi inoubliables – gorges comme je n’en avais jamais vu au Japon, couleurs d’automne flamboyantes, vestiges mythologiques dont l’essence imprègne la ville entière – un trésor de plus sur cette île. Atmosphère très différente de celle d’Aoshima (青島) à quelques heures de route, dont la longue plage en fait un spot de surf idéal. La préfecture de Miyazaki a de nombreux visages – les visites d’Aya et de Nichinan entre autres nous l’auront démontré – mais toujours sa nature est grandiose.

Merci d’avoir suivi mes aventures automnales ! 🍁

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