Nuages de vapeur à Beppu

La ville de Beppu, peut-être la plus connue de la préfecture d’Ōita, fut notre porte d’entrée vers Kyūshū. Ville animée au littoral bordé de hauts palmiers, les vapeurs s’échappant ci-et-là au détour de quelque rue en font un lieu assez unique. En centre-ville, il est intéressant de découvrir ses galeries couvertes ainsi que les quelques surprises qu’elles abritent, cependant j’ai largement préféré les visites alentour – à savoir ses célèbres enfers ainsi que le mont Tsurumi.

Coucher de soleil sur la ville

Nous avons découvert Beppu depuis ses hauteurs. Fin d’après-midi de novembre et températures clémentes, verdure encore luxuriante et humidité dans l’air. Passé 17h, il est trop tard pour visiter l’intérieur du château de Kifune. Cependant, ses environs valent tout de même le détour – c’est un très joli coucher de soleil que nous avons pu observer, et à proximité du château se trouve pour se faire une terrasse panoramique nommée Yukemuri Observation Deck.

Les enfers de Beppu

L’immanquable à Beppu, c’est de visiter ses enfers – des sources d’eau bouillante, rendant la baignade compliquée. A la place, on les visite – sept d’entre elles sont particulièrement célèbres, et on peut en faire le tour, nommé jigoku meguri (地獄めぐり), en une journée. Activité relativement touristique (l’attraction majeure de la ville), elle n’en reste pas moins surprenante et plaisante.

Chinoike jigoku (血の池地獄)

Ce premier enfer, celui de « l’étang de sang, » reste mon favori. Le lieu était relativement calme, et la promenade agréable. Peut-être est-ce mon préféré parce-que c’était le premier, il n’en reste pas moins une belle découverte.

Tatsumaki jigoku (竜巻地獄)

Pas nécessairement le plus impressionnant si l’on a déjà vu des geysers, la promenade alentour vaut cependant le détour. L’eau jaillit à environ une demi-heure d’intervalle, ainsi en attendant il est intéressant de visiter le parc adjacent, entre palmiers, fleurs et araignées typiques de la saison.

Umi jigoku (海地獄)

L’enfer de la mer se trouve au sein d’un espace encore plus vaste, constitué de plusieurs étangs et d’un sanctuaire. L’objet principal de la visite, cet étang turquoise bouillonnant, est utilisé pour y faire cuire des œufs que l’on peut ensuite acheter et consommer sur place.

Oniishibōzu jigoku (鬼石坊主地獄)

Cet enfer très original est doté d’étangs de boue en ébullition permettant un spectacle assez surprenant. Le site contient (comme pour plusieurs enfers) un ashiyu (足湯) ou bain de pieds, l’occasion d’une pause détente.

Oniyama jigoku (鬼山地獄)

L’enfer de la montagne des démons m’a laissé un goût plus amer – pas top l’exploitation des crocodiles sur le site, qui n’apporte pas grand-chose et laisse un gros point d’interrogation flottant dans les airs.

Kamado jigoku (かまど地獄)

Cet enfer du chaudron fut bien plus intéressant – avec ses nombreuses couleurs et atmosphères, il offre une assez bonne image des enfers en général, et s’il n’y en avait qu’un à faire ce serait peut-être celui-ci.

Shiraike jigoku (白池地獄)

Le tour des enfers s’achève ainsi avec l’enfer de l’étang blanc, à l’atmosphère plus calme. On ne peut s’empêcher d’à nouveau se demander ce qu’un aquarium apporte au lieu (pourquoi ?), cela dit la promenade est charmante. Les 7 tampons originaux de chaque enfer collectés, nous quittons la vapeur environnante pour d’autres horizons.

Mont Tsurumi

Accessible depuis le téléphérique de Beppu, le mont Tsurumi (au très joli nom signifiant quelque chose comme « vue sur les cygnes ») surplombe la ville. J’ai beaucoup aimé notre exploration du lieu – assez brève en soi – par une journée d’automne ensoleillée, parfaite saison pour profiter des plantes susuki ainsi que des couleurs rougeoyantes ornant la montagne.

Ōita en novembre est une source sûre, et je pense que la saison a véritablement contribué au charme de nos visites.

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