Chino n’est pas parmi les destinations touristiques les plus connues, et c’est peut-être son charme. Rythme calme, ciel bleu s’étendant à l’infini au-dessus des champs et forêts vertes, et cet espace – cet espace si vaste, ouvert, paisible, où que l’on soit. Pour une excursion tranquille et authentique, la ville de Chino se présente comme une destination agréable.
Lac Suwa (諏訪湖)
Le Lac Suwa se trouve à l’entrée Sud de Nagano (en suivant la nationale 20), sur la route qui mène à Matsumoto. Fan de lacs que je suis, nous y avons fait escale. Vaste lac entouré de montagnes, nous étions peut-être un peu trop pressé par le vent et le froid qui nous surprit pour véritablement admirer son éclat. S’il faisait déjà chaud à Tōkyō en Avril, à Nagano l’hiver n’était pas réellement fini.
J’ai peut-être même préféré notre petite visite du Grand Sanctuaire Suwa (諏訪大社), niché dans les hauteurs forestières, offrant une jolie vue sur le lac.
Matsumoto (松本)
C’est ensuite dans la soirée que nous sommes arrivés à Matsumoto. Nous avons fait le tour de son célèbre château alors que le soleil se couchait à l’horizon, colorant le ciel de rose, mauve puis bleu, réhaussant la beauté du château et du parc alentour.
De tous les châteaux japonais que j’ai visités jusqu’à présent, celui-ci reste mon préféré – et j’admets que c’est en grande partie dû au contexte de cette soirée de printemps. Matsumoto est par ailleurs une ville pleine de charme, calme et animée à la fois, spacieuse. Les rues du quartier central de Nakamachi (中町通り) sont très agréables à visiter, offrant l’opportunité d’un voyage dans le temps grâce à ses bâtiments typiques préservés, sur des tons noirs et blancs. La ville s’étend sur de longs kilomètres pour rejoindre Kamikōchi, et la silhouette des nombreux sommets Alpins l’entourant se dessinent à l’horizon depuis chaque coin de rue.
Chino (茅野市)
La ville de Chino se trouve au Sud du lac Suwa, et constitue ainsi la porte d’entrée de la région en provenance de Tōkyō. Simple et verdoyante, la ville abrite quelques merveilles qui valent résolument le détour.
Temple Shōkō (聖光寺)
Nous n’avions pas prévu de visiter ce temple. C’est lorqu’un voile rose sur le bord de la route attira notre attention qu’une visite du lieu s’imposa à nous. Caché par les nombreux cerisiers en fleurs, nous avons ainsi découvert le temple Shōkō, resplendissant au printemps.
Yatsugatake (八ヶ岳)
Chino, c’est surtout un point de départ idéal pour visiter Yatsugatake (八ヶ岳), la chaîne de monts volcaniques entre les régions de Yamanashi et de Nagano – Yatsugatake signifie « huit sommets » en japonais. Nous avons pris la télécabine Kita-Yatsugatake pour nous rendre à 2,237 mètres d’altitude et emprunter le petit sentier de randonnée Tsuboniwa, offrant une vue sur les Alpes Japonaises alentour. La promenade dure environ une heure, et se déroule entre roche volcanique, neige et infinis bambous.
Les paysages sont vraiment uniques, et le caractère assez désertique du lieu – du moins en cette saison – offre un calme incomparable. Un peu comme si l’on s’était échappé du monde, le temps d’une balade.
Lac Shirakaba (白樺湖)
Après avoir fait un rapide tour au plateau Tateshina (蓼科高原), c’est vers le lac Shirakaba que nous nous sommes dirigés. Bien plus petit que le lac Suwa, il n’en reste pas moins un lac – ainsi un détour s’impose. Cependant le lieu était plutôt désertique, et à part un énorme hôtel au style d’une décennie révolue, il n’y avait pas grand-chose ni grand monde autour du lac. Peut-être est-ce plus animé en été (ou même en hiver) – en tout cas, en Avril c’est un endroit parfait pour quiconque serait à la recherche de solitude.
Kirigamine (霧ヶ峰)
Si Yatsugatake constitue le lieu incontournable d’un voyage à Chino, je crois pourtant que la perle de cette journée a bel et bien été Kirigamine. Ce plateau est la partie la plus élevée de la Venus Line, une route parcourant les montagnes du coin. Il y a beaucoup à voir le long du chemin, et je pense que nous sommes arrivés sur les hauteurs de Kirigamine au bon moment. Le soleil se couchait à l’horizon, parant le ciel de nuages roses et de reflets mauves, et la vue sur les sommets tout autour était incroyable. Le froid était également saisissant, et c’est en courant que je suis redescendue d’un sentier semblant s’étendre à l’infini.
Les températures étaient plutôt fraîches, mais la douceur des couleurs, des paysages et des sons de la nature m’ont fait véritablement chaud au cœur.
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